Nous désirons tous la même chose. Ça peut être nommé de différentes façon : le bonheur, l’amour, la liberté. Mais la finalité est la même pour chacun d’entre nous.
Pour le trouver, nous n’empruntons pas tous le même chemin. En fonction de nos conditionnements, de nos vécus et de nos croyances, nos chemins sont différents, mais nous avons encore un autre point commun tous autant que nous sommes : nos tentatives sont vaines.
Nous croyons tous avoir besoin de quelque chose pour être heureux. Pour certains c’est de l’argent, pour d’autres de la reconnaissance, il peut aussi s’agir d’une famille, de talents, de réussite, de beauté, d’amitié, d’amour, … Quoi que ce soit, cela importe peu, voyez simplement que nous sommes sans arrêt en train de chercher quelque chose pour obtenir ce bonheur. Cela peut aussi s’adresser à nous, nous pouvons aussi croire que nous serons plus heureux lorsque nous aurons amélioré des choses chez nous. Lorsque nous serons plus patients ou plus calmes ou plus vigilants, ou encore plus courageux. Quoi que nous cherchions, ce qui est là dans l’instant présent n’est pas satisfaisant pour être heureux.
Du coup, avec cette idée, la recherche commence. Nous nous mettons en quête vers le bonheur. Parfois, il arrive quand dans cette course folle, nous obtenions ce que nous pensions être l’objet de notre bonheur. Pendant quelques jours, nous sommes contents, satisfaits, peut-être fiers ou soulagés et nous prenons ça pour du bonheur. Malheureusement, ce bonheur trouvé ne dure généralement pas plus de quelques jours, pour les plus chanceux il durera aux mieux quelques petits mois. Du coup, lorsque ce bonheur s’estompe, il faut qu’une autre recherche se mette en place afin de trouver à nouveau ce bonheur. Quand on y pense, quelle souffrance !
Ce schéma, c’est ce qu’on appelle notre vie. Et cette vie, même si elle est loin de ressembler à ce que nous voudrions vraiment au plus profond de nous-même, on s’en satisfait suffisamment que pour continuer à la maintenir de la sorte. Et quand c’est ce qui est voulu, alors c’est très bien ainsi. Mais il arrive un moment dans la vie de chacun où cette recherche s’épuise. D’une façon ou d’une autre, il survient comme une lassitude, une fatigue ou une prise de conscience de cette absurdité.
C’est souvent là qu’une sorte de dépression ou qu’un burnout peut se déclarer. Mais ce moment précis ou survient cet épuisement peut être un point de bascule pour certaines personnes, amenant l’éveil à la réalité de qui nous sommes. Mais la plupart du temps, ce qui survient, c’est qu’une autre quête se met en route. Une quête plus profonde, plus spirituelle. En un sens, cette quête est un appel du cœur, c’est une forme de souvenir de quelque chose de plus grand qui souffle à l’intérieur de nous, mais malheureusement, ce souffle est vite récupéré par les mêmes conditionnements qui provoquent la recherche initiale du bonheur. Et cette quête, aussi spirituelle soit-elle, ne sera pas meilleure. Elle ne sera ni plus consciente ni plus vertueuse. Peut-être aimeriez-vous y croire, mais ce n’est pas le cas. Nous arrêtons donc une forme de recherche pour nous rediriger vers une autre qui nous semble plus appropriée pour nous apporter ce que nous cherchons.
Et voilà comment la recherche spirituelle et le travail sur soi deviennent simplement d’autres outils perpétuant la souffrance.
Le bonheur n’est pas quelque chose à trouver. Le bonheur c’est ce que vous êtes lorsque vous ne le cherchez plus. Le bonheur a toujours été là, mais vous ne pouvez pas le voir à force de chercher.
Imaginez seulement pendant une seconde que vous n’avez rien à chercher. Arrêtez-vous et regardez sincèrement .Demandez-vous ceci: si à l’instant, je n’avais rien à chercher. Si je m’arrêtais totalement de chercher quoi que ce soit, maintenant. C’est comment lorsque vous vous dites qu’il n’y a plus rien à rechercher ? Faites-en l’expérience maintenant. Regardez !