Comme presque pour chaque question, avant de vouloir y trouver une réponse, je vous suggère de commencer par regarder à partir d’où cette question se pose, à partir de quel point de vue. Ici, cette question part de l’idée qu’il soit possible de prendre de « mauvaises » décisions. Du coup, plutôt que de chercher comment prendre les « bonnes », commençons par regarder s’il est bien possible, tel que cette question le sous-entend, de prendre de « mauvaises » décisions.
Pour ça, on va devoir commencer par définir ce qu’est une « mauvaise » décision. Alors, allons-y…
Quelles mauvaises décisions croyez-vous avoir pris dans votre vie ? L’achat d’une maison qui s’est révélé être un piètre investissement, le mariage avec une personne dont vous êtes séparé aujourd’hui, les études entreprises ou, au contraire, non entreprises, un travail qui s’est avéré difficile dans les contacts sociaux, … Je vous suggère de prendre quelques exemples dans votre vie. Peut-être pas les plus difficiles pour commencer, mais vous pourrez également les envisager plus tard.
Alors, est-ce que l’achat de cette maison, ce mariage, ces études, … étaient vraiment de « mauvaises » décisions ? Pour pouvoir regarder ce qu’il en est véritablement, il va falloir sortir des idées, des comparaisons et des croyances mentales sur le sujet. Il va falloir ouvrir le petit point de vue étriqué du mental pour avoir une vision globale, claire et juste. Je vous suggère donc de partir de zéro, de ne pas prendre en compte les opinions mentales pour faire cet exercice. Commencez, par exemple, en envisageant la possibilité que toutes les idées du mentales soient fausses. C’est possible, n’est-ce pas ? Alors, faites comme si…
Ensuite, regardez cette décision considérée comme « mauvaise » et demandez-vous sincèrement si celle-ci était réellement mauvaise ? Pas besoin de réponse… juste vous poser sincèrement la question : est-ce qu’il se peut que cette décision ne soit pas aussi mauvaise que je le crois ? Restez juste avec cette possibilité.
Maintenant, souvenez-vous de ce moment où la décision a été prise et observez…
Compte tenu de toutes les circonstances qui étaient là à cette époque : de votre état d’esprit, de votre état émotionnel, de vos besoins, de vos peurs, de vos désirs, de vos croyances, de vos espoirs,… Compte tenu de votre éducation, de votre culture, de vos revenus, de vos difficultés ou de vos facilités,… Compte tenu de votre santé, de vos connaissances, de vos priorités, de vos particularités, de votre naïveté, de votre intérêt, …
À ce moment précis, compte tenu de tout ça, dans les circonstances qui étaient là, était-il possible pour vous de prendre une autre décision ? En étiez-vous capable ?
Et êtes-vous sûr qu’une autre décision aurait bel et bien été meilleure que celle-là ? Si vous aviez pris une autre décision, vu celui ou celle que vous étiez à l’époque, vu les circonstances, les croyances et l’état dans lequel vous étiez, vers quoi cette autre décision vous aurait-elle mené ? Vers quelque chose de mieux ? Vous en êtes sûr ? Est-il possible que cela vous ait mené vers quelque chose de pire, de moins bon pour vous aujourd’hui ?
Est-il possible que cette décision, compte tenu de tout, ait en fait été ce qu’il y avait de mieux pour vous ? Est-il possible que cette « mauvaise » décision précisément soit la cause de nombreuses « bonnes » décisions prises plus tard ? Est-il possible que cette « mauvaise » décision ait été nécessaire pour vous ? Est-il possible qu’elle vous ait appris quelque chose d’important ?
Prenez le temps de revisiter à travers toutes les questions qui arriveront ce qui avait été envisagé comme une « mauvaise » décision et regardez si c’était bel et bien le cas. Ensuite, je vous invite à revisiter toutes les soi-disant autres « mauvaises » décisions, car il est fort possible qu’elles aient été mal étiquetées. Et quand vous aurez, je l’espère, vu qu’aucune décision ne peut être « mauvaise », automatiquement vous ne chercherez plus à prendre de « bonnes » décisions, vous verrez qu’elles le sont toutes.