Tout est Amour. Tout est Un. Tout Est.
Il n’est rien à modifier, à changer, à améliorer.
Nous sommes déjà la perfection-même, l’Amour et l’Unité.
Notre vision concentrée et notre perception de nous-même en tant que personne ne nous permettent pas de le voir et de le goûter, mais cela ne change rien à ce que nous sommes.
Toute recherche pour modifier, améliorer ou faire évoluer le personnage que nous croyons être ne fait que renforcer la croyance que nous entretenons dans le fait de ne pas être déjà accomplit.
Je ne dis pas que rien n’est à faire (même si cela puisse être tout aussi bien) mais quoi que vous fassiez qui va dans le sens de la personne, cela ne pourra jamais vous aider à voir qui vous êtes vraiment.
Ce qui a du sens, c’est de regarder attentivement en vous. De voir clairement ce qui survient à chaque instant. De cette vigilance lucide et sincère qui exclut toute opinion et toute idée sur comment cela devrait ou ne pas être, de cette attention particulière vierge de tout jugement, peut alors apparaître la clé. Mais il ne s’agit pas de regarder dans le but de faire quelque chose avec ce qui a été vu, il est seulement question de porter un regard tout à fait neutre et neuf sur ce qui est, sur ce qui apparaît. Dans cette observation vivante, innocente et curieuse, le faux peut alors être vu et a vérité peut se révéler.
Cette vérité, c’est que vous n’êtes pas ce que croyez être. Vous n’êtes pas ce corps, ce mental et cet amas de pensées et de sensations. Vous n’êtes pas non plus votre passé ou vos expériences, ni même votre personnalité. Rien de ce que vous croyez être n’est ce que vous êtes vraiment. Ce que vous êtes est bien trop grand pour être contenu dans cette personne.
Mais je peux juste vous dire ce que vous n’êtes pas, car ce que vous êtes, aucun mot ne pourra l’exprimer. Certains mots pointeront vers ça, mais ils resteront des mots que le mental transformera en idées, concepts et images. Ce qui est et ce que vous êtes est indéfinissable et insaisissable, le mental ne peut donc pas l’appréhender.
Cela peut être vu et goûter, mais pas par « vous ». Tant que subsistera la croyance d’être ce « vous », rien ne pourra être vu, car l’ironie est justement là, l’éveil c’est simplement voir qu’il n’y a pas de « vous ». Lorsque l’idée de ce « vous » s’effondre, alors instantanément la vérité de qui vous êtes vraiment peut éclater. Cette vérité explose soudainement, mais ce ne sont pas « vos » yeux qui la voient, c’est cette vérité qui se voit elle-même.
L’éveil – la vision évidente de la vérité à propos de qui vous êtes vraiment – n’est pas un état. Cela n’est pas non plus une expérience mystique, ni une sensation extatique. Des sensations et des phénomènes peuvent survenir au sein de cet éveil, mais l’éveil n’est pas cela. L’éveil, c’est la révélation d’une vérité simple et intense, c’est la reconnaissance et la réalisation de votre vraie nature.
Nous avons des tas d’idées et de concepts erronés à propos de ce qu’est l’éveil et ceux-ci sont souvent une réelle entrave à la découverte de la vérité.
Pour ma part, quand l’éveil a eu lieu, un gros paquet d’idées spirituelles et fantastiques sont tombées. La première phrase qui est apparue était : « C’est donc simplement cela. C’est si simple…» Mais cette simplicité est si pure, si intense, si vivante !
Quand l’éveil survient tout est vu comme faux, comme illusoire, irréel. Ceci dit, cela n’est pas nié ou rejeter pour autant. C’est simplement vu pour ce que c’est : un rêve, un spectacle, une histoire dans laquelle apparaissent des tas de personnages jouant des rôles plus variés les uns que les autres.
Chaque rôle fait partie intégrante de ce spectacle et il parfait tel qu’il est.
Ce que je suis est bien au-delà de ces personnages. Ce que je suis est ce qui contient ce spectacle et tous ces personnages. Ce que je suis est le mouvement créateur du spectacle. Ce que je suis est la source première d’où provient l’idée même du spectacle. Je suis avant « tout ce qui est » et « tout ce qui est » est contenu dans qui je suis : le spectacle, les personnages, les rôles, les histoires et toutes les émotions, sensations, idées et phénomènes qui apparaissant dans l’histoire. Mon corps et son rôle aussi ne font qu’apparaître au sein de que je suis vraiment.
Et tout ceci est le jeu, le jeu de la vie.
Je suis la vie elle-même.
Je suis l’absolu d’où émerge la vie.
Et c’est aussi ce que vous êtes.