Caroline

À l’âge de 31 ans, Caroline s’aperçoit que, malgré le fait d’avoir tout pour être heureuse, quelque chose manque à son bonheur. Elle réalise alors qu’elle n’a pas de passion et se met à chercher ce qu’elle croit être la raison de ce sentiment de manque. À travers cette recherche, elle se rend compte que chaque choix, chaque direction et chaque action entreprise n’est qu’une réponse automatique pour éviter la souffrance. Dans ces conditions, c’est une évidence qu’elle ne peut pas trouver ce qu’est réellement sa passion sans se détacher de ses conditionnements, de ses blessures, de ses croyances et de ses peurs. Pour trouver sa passion elle doit donc d’abord savoir qui elle est vraiment en dehors de tous ces conditionnements et de toute cette mémoire.

La question « qui suis-je ?» devient alors le centre de son attention et une période de remise en question intense voit le jour.  Sans le savoir, à travers cette question essentielle, Caroline a en fait ouvert une porte menant à l’essentiel.

Durant l’année qui a suivi, elle s’est plongée dans diverses lectures. Elle est passée de la psychologie au développement personnel pour arriver ensuite à des ouvrages ésotériques et spirituels. Bien que chacune de ses lectures l’aie emmenée un peu plus loin sur son chemin en répondant à certaines de ses questions, à aucun moment elle n’a pu être totalement en accord avec les auteurs. Face à cette constatation, elle réalise que nul ne peut trouver la vérité à l’extérieur de lui-même. Ce jour-là, elle prend alors la décision de ne plus écouter que sa propre vérité, celle qui vient de l’intérieur et de ne plus se laisser guider que par ce qu’elle appelle l’intuition.

Elle se met alors à la méditation, mais étant totalement novice et inculte dans le domaine, elle médite comme elle le sent, ou plutôt comme cela vient. Elle s’arrête simplement, se coupe de son mental et s’ouvre innocemment à ce qui se présente à elle dans l’instant. En quelques mois à peine, la méditation occupe une place centrale au cours de ses journées et une autre réalité se dévoile à elle. Elle vit de nombreuses expériences qui lui permettent de comprendre le fonctionnement de la mémoire cellulaire et un processus de libération semble avoir lieu. Au fur et à mesure, elle voit ses conditionnements tomber et sent instantanément les bienfaits aussi bien physiquement que psychiquement.

La même année, elle met sur papier tout ce qu’elle a appris afin d’aider les autres à comprendre et à se libérer de cette mémoire. En l’espace de trois mois, elle écrit le livre de la Guérison Intuitive (qui sera édité et sortira en librairie en 2015).

À partir de 2013, à travers des conférences et des ateliers, elle se met à partager ses connaissances au sujet de la mémoire cellulaire et de la façon de s’en libérer. Elle reçoit également les gens en consultations et les aide à lâcher les conditionnements qui les maintiennent dans la souffrance. Les résultats sont stupéfiants ! La méthode de la Guérison Intuitive est simple et efficace.

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La nuit noire de l’âme

Un an et demi plus tard, alors que le processus de libération continue d’avoir lieu, quelque chose s’approfondit et elle se retrouve durant près d’une année face à face avec des peurs inconscientes et insoupçonnées. Des peurs liées à la notion d’inexistence et d’impuissance, laissant place à des doutes profonds concernant la réalité qui la font se diriger vers d’autres types de lectures : elle rencontre presque par hasard la non-dualité.

Elle prend alors conscience que pour sortir de la souffrance définitivement, tous ses conditionnements doivent tombés, y compris la croyance d’être une personne séparée et limitée qui est la structure même de tous les autres conditionnements. Ce sont alors toutes ses croyances les plus ancrées et toutes ses peurs les plus profondes qui se révèlent à elle sans relâche, provoquant de fortes résistances mentales face à ce processus.

Malgré tout, un jour, quelque chose lâche intérieurement mettant définitivement fin aux résistances qui la maintenaient dans cette nuit noire et à partir de ce jour, son cœur s’ouvre de plus en plus et un accueil commence à émerger permettant à des moments d’espace et de silence de se manifester régulièrement.

L’éveil

Dans les mois qui suivent, plusieurs fois, la vision claire et évidente de l’inexistence d’un “moi” s’impose et une paix profonde surgit du vide, mais les attachements à cette individualité sont encore forts et en quelques jours, le personnage réapparaît. Quoi qu’il en soit, l’évidence prend de plus en plus de place et la croyance en ce “moi” commence à être sérieusement ébranlée.

En août 2015, en l’espace d’un instant, le personnage réalise intensément son incapacité à se libérer. Une impuissance totale est ressentie en profondeur et provoque l’effondrement de ce que ce “moi” croyait “contrôler”, “faire” et surtout “être”. Le lendemain matin, une prise de conscience perce en plein cœur tous les doutes que le mental continuait de maintenir pour survivre et en l’espace d’une seconde, il fut vu que tout ça n’était que des pensées, des constructions imaginaires. Aucun doute aussi subtil et intelligent soit-il n’était vrai. Tout ce qui émergeait faisait partie du rêve de ce “moi”, absolument tout! Dans cet éclair de lucidité, un basculement intense eu lieu et une reconnaissance immédiate s’est imposée.

Je ne suis pas ce corps. Je ne suis pas ce mental. Je ne suis pas ces pensées. Je ne suis même pas moi. Rien de ce que je croyais être vrai ne l’est. En fait, la seule chose qui est restée c’est La vie. Il n’y a que la Vie. La Vie, tout simplement. Mais la vie dans toute sa force, sa splendeur et son intensité. Le Vivant !

Retour au quotidien

Au fil des semaines, l’énergie et l’intensité de l’expérience s’est atténuée pour, après quelques mois,  ne laisser la place qu’à un doux parfum. Même si ce parfum, lui, ne disparaissait pas, cette expérience, comme toute expérience, touchait à sa fin…

Ce fût une surprise, un désenchantement, un retour forcé à la réalité de l’être humain, du mental et de ses travers. Mais ce fût également et surtout la réalisation que bien que cet espace de liberté puisse nous rencontrer et se révéler à nous, nous devions, pour le vivre pleinement et indéfiniment, nous installer en lui.

Aujourd’hui, c’est à travers les expériences simples du quotidien qu’une sorte d’intégration a lieu. Les restes d’habitudes mentales et égotiques qui font encore surface sont vus et tendent à se dissiper progressivement pour laisser de plus en plus de place à l’instant, à l’écoute, à la Vie.